
La journée internationale des droits des femmes résonne avant tout comme une exigence ardente : celle d’une égalité de traitement entre les femmes et les hommes. Cette revendication ancienne remonte à la fin du XVIIIe siècle en France. Dans sa célèbre « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », Olympe de Gouges a fait de l’égalité de genres l’une de ses priorités. En vertu de l’article 1er de cette déclaration, la femme est en effet réputée libre et l’égale de l’homme.
Hélas, force est de reconnaître que l’égalité homme-femme est encore très loin de constituer une opinion commune. Dans les sociétés patriarcales, la situation des femmes n’a guère évolué par rapport à celle qui prévalait autrefois. Madagascar n’échappe bien évidemment pas à cette triste réalité, combien même une nouvelle génération de citoyennes tente, avec courage, de rompre avec les traditions surannées, traditions qui empêchent indéniablement les femmes de s’épanouir pleinement.
D’un point de vue juridique d’abord, la lutte contre les discriminations de genres passent par la mise en place de mesures contraignantes. Ainsi en est-il, par exemples, de l’instauration de politiques de quotas dans les entreprises et les administrations publiques, de la mise en œuvre du principe « à travail égal, salaire égal » ou encore du renforcement de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
D’un point de vue politique ensuite, il me semble nécessaire de concevoir des politiques publiques visant à réduire les aléas de carrière (création de places en crèches, mise en place d’un congé paternel, etc.). Il est tout aussi important que les femmes, en âge de voter, accordent leur suffrage aux candidats qui se fixent pour objectif premier la lutte contre toutes les formes de discrimination.
D’un point de vue morale enfin, il est nécessaire de prendre des dispositions concrètes pour tordre le cou aux stéréotypes associés aux femmes. Ainsi, pourrait-on lancer des campagnes de sensibilisation tout au long de la scolarité des jeunes ou encore diffuser des spots télévisés à l’heure de grande écoute pour promouvoir l’égalité homme-femme.
Mes chers compatriotes, profitez de cette précieuse journée pour rejoindre les rangs de cette bataille politique, morale et juridique afin que nos mères, nos sœurs, nos cousines et nos voisines ne soient les laissés-pour-compte de la société Malagasy.
Vive les femmes et vive Madagascar
Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !
Gianni Rakotonanahary