Prix Nobel d’économie en 1979 pour des études sur les pays en voie de développement, Theodore William Schultz est l’un des premiers auteurs modernes a avoir mis en exergue le rôle économique de l’éducation et de la famille. Selon lui, en effet, investir dans l’éducation favorise la croissance économique à long terme. Elle est de toute évidence un levier puissant pour lutter contre la pauvreté et les inégalités.
Dans son ouvrage “Human Capital : A Theoretical and Empirical Analysis, with Special Reference to Education”, publié en 1964, Gary Stanley Becker, économiste « nobelisé », considéré à juste titre comme le premier théoricien du capital humain, a placé les investissements humains au cœur de l’économie. Pour lui, les compétences accumulées par un individu tout au long de ses études contribuent à le distinguer et à faire de lui une ressource rare, nécessaire à un développement économique sur le long terme. De manière plus pragmatique, certaines études ont montré qu’une année d’études supplémentaire augmente, en moyenne, les revenus d’une personne de 10 % par an.
Le capital humain apparaît ainsi comme un facteur de croissance économique. Des auteurs comme Mankiw, Romer et Weil mettent d’ailleurs en évidence le fait qu’une grande partie des écarts de croissance économique entre les pays s’explique par le poids de leur investissement dans le capital humain. Investir dans la santé et l’éducation est le meilleur moyen d’assurer la croissance du PIB d’un pays. Une étude pilotée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) et publiée dans la revue scientifique The Lancet le confirme, chiffres à l’appui.
C’est pourquoi, Madagascar se doit d’investir massivement dans l’éducation des jeunes et la formation professionnelle. Aujourd’hui, hors de l’école et de l’enseignement, point de salut. Tant que les responsables politiques Malagasy continueront à ignorer cette réalité, notre pays ne cessera de s’enfoncer inlassablement dans l’obscurantisme et la pauvreté. Il est temps d’agir avec résolution et de répondre ainsi au besoin criant d’éducation et de connaissances dans notre pays.
En somme, ensemble, tout devient possible.
Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !
Gianni Rakotonanahary

Faire de l’éducation des jeunes une priorité absolue
Pour de multiples raisons, l’éducation devrait être une priorité absolue pour nos dirigeants. En effet, elle est un moyen de transmettre les connaissances et les compétences nécessaires à la vie quotidienne. Elle permet également aux individus de développer leur potentiel et leur créativité, ce qui peut les aider à réaliser leurs rêves et leurs ambitions.
De plus, l’éducation contribue à l’épanouissement personnel et à la réussite professionnelle. Elle permet également aux individus de mieux comprendre le monde qui les entoure et de devenir de meilleurs citoyens.
Enfin, l’éducation est essentielle pour le développement économique et social de notre pays. Elle peut aider à réduire la pauvreté et l’inégalité, et à promouvoir la croissance économique et la stabilité sociale.
C’est pourquoi, il me semble essentiel de revisiter l’ensemble de notre système éducatif pour le rendre plus performant et plus égalitaire.
Les principaux facteurs de sa performance sont les suivants :
– Finances : Un système éducatif bien financé peut offrir des équipements et des ressources de qualité, ainsi que des salaires décents aux enseignants, ce qui peut améliorer la qualité de l’enseignement ;
– Personnel enseignant : Des enseignants qualifiés et motivés sont essentiels pour fournir un enseignement de qualité ;
– Infrastructures : Des écoles et des installations de qualité peuvent être un facteur important pour améliorer la performance de notre système éducatif ;
– Programme d’études : Un programme d’études bien conçu et adapté aux besoins des élèves peut être un facteur clé de la performance d’un système éducatif ;
– Encadrement : Un encadrement adéquat, y compris un soutien scolaire et des services de conseil, peut aider les élèves à réussir ;
– Engagement des élèves : Un niveau élevé d’engagement des élèves peut être un facteur important de la réussite scolaire ;
– Soutien de la communauté : Un soutien de la communauté, y compris des parents et des membres du personnel non enseignant, peut contribuer à améliorer la performance de notre système éducatif.
Pour finir, notre système éducatif ne sera égalitaire que si celui-ci offre les mêmes opportunités d’éducation à tous les membres de la société, quelle que soit leur origine socio-économique, leur genre, leur ethnie ou leur religion.
Dans un système éducatif égalitaire, les élèves ont accès à des programmes d’études de qualité et à des ressources éducatives de qualité, indépendamment de leur situation géographique ou de leur niveau de revenu. De plus, les enseignants sont formés de manière à être en mesure de s’adapter aux besoins de tous les élèves et de les soutenir dans leur apprentissage.
Un système éducatif égalitaire peut également inclure des programmes de soutien pour les élèves en difficulté ou en situation de handicap, afin de les aider à réussir et à atteindre leur plein potentiel. En général, l’objectif d’un système éducatif égalitaire est de garantir que tous les élèves aient les mêmes chances de réussite scolaire et de développer leurs compétences et leur potentiel.
Il s’agit là d’objectifs clairs et atteignables pourvu que l’on consacre 5% du PIB et 30% au moins de dépenses publiques dans l’éducation de nos enfants.
Les conditions d’une réussite collective sont là, reste la volonté politique.
Gianni Rakotonanahary