Madagascar : Hymne à la jeunesse malgache

Madagascar : Hymne à la jeunesse malgache

La population de Madagascar est particulièrement jeune. Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), environ deux tiers a moins de 25 ans et quasiment la moitié a moins de 15 ans. C’est sans aucun doute un atout important pour notre pays. Encore faudrait-il que les pouvoirs publics permettent à cette jeunesse d’avoir accès aux qualifications et aux valeurs morales et civiques qui, comme chacun le sait, sont des valeurs indispensables à la cohésion sociale et au vivre ensemble.

S’agissant de l’accès aux qualifications, la priorité absolue doit être donnée à l’éducation. L’éducation est, en effet, le meilleur investissement qu’un gouvernement puisse faire. Il y a d’ailleurs un consensus chez les économistes sur le rôle fondamental de la formation et de l’éducation dans le processus de développement d’un pays. Ceci est d’autant plus vrai que le monde est entré, de plein pied, dans la nouvelle économie de l’information et de la communication.

Pour permettre à l’éducation de jouer pleinement son rôle moteur en matière de croissance économique, il est absolument nécessaire non seulement de veiller à ce qu’il n’ait pas de polarisation des savoirs au sein de la société malagasy mais aussi de lutter contre l’exode des compétences. L’initiative gouvernementale de favoriser le retour de la diaspora à Madagascar est un premier pas vers une réappropriation ou « renationalisation » des capitaux. Le concept de capitaux est utilisé ici tel que Pierre Bourdieu l’a forgé (capital économique, culture, social et symbolique).

Concernant les valeurs morales et civiques, elles sont elles aussi strictement nécessaires au bon fonctionnement d’une nation. La morale, en tant qu’ensemble de règles et de préceptes qui permettent de distinguer le bien du mal, guide l’individu et la société toute entière dans son jugement et ses actions. Selon une équipe de recherche de l’Institut d’anthropologie cognitive et évolutive d’Oxford, il existerait sept règles morales universelles : les valeurs familiales, la fidélité au groupe, la réciprocité, la bravoure, le respect, la justice et les droits de propriété. Il en existe bien d’autres encore, mais commençons déjà par respecter celles-ci.

Les valeurs civiques sont elles aussi essentielles au bon fonctionnement d’une société et doivent être enseignées dans le cadre de l’éducation nationale. Le civisme oblige l’individu à respecter et à faire respecter l’ensemble des règles en vigueur. Enseigner le civisme à l’école, c’est permettre au citoyen de développer un comportement respectueux des valeurs et des traditions de son pays. Il est le ciment d’une nation. La perte de ces valeurs constitue le premier pas vers la décadence.

C’est pourquoi, nos gouvernants doivent impérativement remettre les valeurs morales et civiques au centre de notre dispositif éducatif.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

Singapour : un modèle en matière de lutte contre la corruption

Singapour : un modèle en matière de lutte contre la corruption

Classé 4ème pays le moins corrompu au monde par le dernier Corruption Perception Index (CPI) de Transparency International, Singapour fait figure d’exception dans la région d’Asie du Sud-Est. À l’origine du miracle singapourien, il y avait évidemment une volonté inflexible de la part des politiques de faire de la lutte contre la corruption un axe prioritaire.

Selon Transparency France, la corruption se définit comme : « le fait pour une personne investie d’une fonction déterminée (publique ou privée) de solliciter ou d’accepter un don ou un avantage quelconque en vue d’accomplir, ou de s’abstenir d’accomplir, un acte entrant dans le cadre de ses fonctions. » Elle est le principal obstacle au développement économique et social dans le monde. Facteur d’inégalités sociales, elle décourage l’investissement privé et maintient les populations les plus vulnérables dans la spirale de la pauvreté et de l’exclusion sociale.

Classé à la 149ème place sur 180 pays sur l’indice de perception de la corruption 2020, Madagascar fait figure de mauvais élève. Même avec une légère amélioration de son score, notre pays demeure loin de ses objectifs pour l’horizon 2024.

C’est pourquoi, il me semble opportun de promouvoir le modèle singapourien de lutte contre la corruption et de l’appliquer au cas de Madagascar. À Singapour, le combat contre ce phénomène dévastateur passe par l’éducation publique. Des projets éducatifs de sensibilisation aux méfaits de la corruption sont mis en place dans les établissements scolaires. Les écoles servent donc de théâtre pour renforcer la lutte contre cette anomalie sociale.

Le deuxième dispositif anti-corruption mis en place à Singapour est d’ordre juridique. Il se base sur des lois efficaces qui ont permis de définir de manière précise les infractions de corruption et les peines applicables. Les peines sévères infligées aux personnes qui se rendent coupables de corruption ont eu un effet dissuasif sur l’ensemble de la population singapourienne.

À ces deux piliers (sensibilisation dès le plus jeune âge au phénomène de corruption, et un dispositif législatif efficace et dissuasif) s’ajoutent celui d’un « système judiciaire transparent, juste et équitable. » Cela suppose une transformation radicale de notre système judiciaire et une sensibilisation accrue des Magistrats au danger que représente la corruption pour la société malagasy.

Pour finir, force est de reconnaître que la cité-État qu’est Singapour connaît une gestion responsable des affaires publiques et des ressources publiques. Cette bonne gouvernance, couplée avec une administration et des agences anti-corruption efficaces, ont permis de renforcer considérablement la lutte contre la corruption, faisant ainsi de Singapour le 4ème pays le moins corrompu au monde. Le développement économique qui s’en est suivi est bien la preuve que l’éradication de ce problème est fondamentale et est une condition préalable à toute chose.

C’est pourquoi, j’invite les décideurs politiques malagasy à suivre le chemin tracé par nos amis singapouriens, pour qu’enfin, nos familles puissent vivre dignement de leur travail, sans craindre de devenir, à tout moment, les victimes de la cupidité et de l’injustice des hommes.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

Pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes

Pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes

Parmi les faibles, le plus faible est celui qui s’évertue à déployer des efforts considérables pour entraver la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Il n’y a rien de plus détestable que de donner de l’importance à ces sinistres personnages, qui en somme, ne méritent en rien l’attention qu’on leur porte.

Il est aujourd’hui grand temps de tourner le dos à cette société patriarcale, pour enfin permettre aux femmes de porter un regard apaisé et porteur d’espoir sur les grandes problématiques économiques et sociétales actuelles. J’en appelle, donc, au sens des responsabilités de tous les malagasy et en particulier des dirigeants politiques du pays, pour que soit consolidée la position de la femme dans notre société.
De la même façon, il est urgent d’inscrire dans la constitution malagasy le principe selon lequel l’égalité des filles et des garçons à l’école est la première dimension de l’égalité des chances.

Il serait par ailleurs souhaitable de rajouter que le devoir de l’Etat est d’assurer cette même égalité des chances sur le marché de l’emploi.

S’agissant des violences faites aux femmes, qu’elles soient psychologiques, verbales, économiques, physiques ou sexuelles, notre responsabilité collective est de protéger nos mères, nos épouses, nos filles, nos sœurs, nos cousines, nos voisines… Ces actes de violence ne peuvent en aucun cas être tolérés et devront être poursuivis avec toute la sévérité de la loi.

Madagascar devra absolument s’inscrire dans cette dynamique pour devenir un jour, peut-être, un modèle en matière d’égalité de traitement entre les femmes et les hommes.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

Pour une abolition des privilèges et immunités à Madagascar

Pour une abolition des privilèges et immunités à Madagascar

Bon nombre de pays dans le monde, au premier chef desquels Madagascar, se trouvent confrontés à un système pernicieux et prédateur qui contribue à l’appauvrissement de tout un peuple. Ce système se caractérise d’abord par l’existence de privilèges et immunités accordés à des dignitaires de l’État ainsi qu’à leurs familles et amis.

Pourtant, force est de reconnaître que rien ne saurait justifier les écarts de traitements entre les citoyens ordinaires et l’épouse d’un conseiller ministériel. Rien ne saurait justifier le fait que tel ou tel ministre bénéficie d’une voiture de fonction alors même que notre pays est confronté à une insuffisance de ses ressources. De la même manière, rien ne saurait justifier qu’un agent de l’ambassade de Madagascar ait été laissé libre en raison de son immunité diplomatique alors même qu’il s’est rendu coupable de violences conjugales.

L’art de la bonne gouvernance devrait nous conduire, comme en Suède, à abolir tous les privilèges et immunités qui n’ont aucune justification. Les hommes politiques suédois mettent un point d’honneur à payer eux-mêmes leurs dépenses personnelles et font un usage très strict de l’argent public. L’austérité budgétaire doit désormais devenir l’une des principales caractéristiques de la vie politique à Madagascar.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation.

Gianni Rakotonanahary

Unité et solidarité : deux valeurs cardinales

Unité et solidarité : deux valeurs cardinales

Unité et solidarité : deux valeurs cardinales pour cimenter le peuple malgache

Madagascar est un pays tragiquement divisé, divisé par les vieilles revendications ethniques absurdes, par le refoulement du principe de transcendance des particularismes linguistiques et culturels, par la tentation grandissante du régionalisme, de l’autonomisme, du fédéralisme voire même de l’indépendantisme.

Ce phénomène de dislocation de la société malgache est renforcé par trois facteurs majeurs : d’abord par la mise en œuvre, par certains hommes politiques, de la stratégie nauséabonde du « diviser pour mieux régner », ensuite par la crise économique sans précédent qui frappe de plein fouet le pays et enfin par l’existence d’un système institutionnel et financier inique qui favorise un sentiment de rejet, voire parfois, des réactions violentes au sein de notre société.

La pratique politique de la division est aux antipodes de mes convictions et de l’idée que je me fais de l’avenir de notre nation. Pour moi, il ne fait nul doute que l’unité et la solidarité sont les deux piliers nécessaires de tout système politique efficace. Il n’y aura pas de salut sans unité et de progrès sans solidarité.

L’unité du peuple malgache ne se fera qu’au prix d’un long processus de réflexion, de négociations et de réformes. Il faudra notamment réfléchir sur la question fondamentale de l’identité nationale (qu’est-ce qu’être malgache aujourd’hui ?), sur la place du citoyen dans l’espace public et celle des femmes dans la société globale, sur le partage du pouvoir entre l’État central et les collectivités territoriales, sur la manière de créer des synergies entre l’économie locale et l’économie nationale, sur une utilisation optimale des ressources natures et humaines, sur la contribution de l’école à la cohésion sociale…

La solidarité, quant à elle, conjuguée avec la tolérance et la fraternité, est le ferment indispensable à une réussite collective. Elle permet non seulement de cimenter le peuple mais aussi de renforcer la justice fiscale et sociale. La solidarité suppose nécessairement la mise en place d’un système de santé performant et gratuit pour tous, un système de retraite par répartition, un système éducatif accessible, gratuit et efficace.

Que nous le voulions ou non, la réussite collective de notre pays passera indéniablement par la conjonction de ces deux éléments.

C’est pour toutes ces raisons que je souhaiterais redonner un sentiment d’unité et de solidarité au peuple malgache afin de permettre un développement harmonieux et une croissance économique dynamique. Reste une volonté politique forte marquée du sceau de la confiance et de la crédibilité.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation.

Gianni Rakotonanahary

Combattre le népotisme et le clientélisme à Madagascar

Combattre le népotisme et le clientélisme à Madagascar

Pratiqué par bon nombre de responsables politiques, le népotisme et le clientélisme sont des plaies dont la cicatrisation reste un phénomène relativement rare en Afrique et à Madagascar.

D’un point de vue politique, le népotisme est caractérisé par les abus qu’une personne fait de son influence pour accorder des avantages aux membres de sa famille ou ses amis, en faisant fi de la méritocratie. Le clientélisme politique, quant à lui, repose sur l’ensemble de pratiques consistant à octroyer une faveur injustifiée à un individu, en échange, bien souvent, de son vote lors d’élections.
Tout comme la corruption, le trafic d’influence ou encore le fanatisme envers la tradition, ces pratiques mafieuses portent atteinte aux droits de l’homme et à l’État de droit, et constituent un véritable frein pour le développement d’un pays.
Dès lors, il est d’une importance capitale de mettre l’accent sur la lutte contre ces phénomènes nuisibles afin de protéger les plus modestes contre ces pratiques moyenâgeuses. Nous ne pouvons accepter plus longtemps que perdurent, sur notre sol sacré, des agissements qui mettent en péril l’avenir de nos enfants, et a fortiori de notre Nation.

C’est pourquoi, il appartient à chacun d’entre nous de faire preuve de vigilance, de prudence et de fermeté à l’égard de tous ces malfaiteurs. Désormais, ayons le courage de nos opinions et n’hésitons plus à évincer du pouvoir ceux qui s’adonnent à ces pratiques délétères.

Le profond mépris que ces gens éprouvent pour le peuple et pour l’ensemble de nos institutions devraient suffire à nous convaincre de la nécessité de faire des choix rationnels et éclairés en politique. Comme l’avait si bien écrit Alexis de Tocqueville : “Il n’est pas de grands hommes sans vertu; sans respect des droits il n’y a pas de grand peuple : on peut presque dire qu’il n’y a pas de société car qu’est-ce qu’une réunion d’êtres rationnels et intelligents dont la force est le seul lien ?”

Que Dieu vous bénisse et bénisse notre sainte terre Madagascar !

Gianni Rakotonanahary

Quelle place pour les femmes dans la société malgache ?

Quelle place pour les femmes dans la société malgache ?

Depuis trop longtemps, les femmes sont reléguées au second plan. Perçues comme inférieures à l’homme, parce que considérées comme trop faibles pour se confronter au “sexe fort”, trop vulnérables pour occuper des postes de responsabilité et d’influence, trop versatiles pour conduire un peuple sur le chemin de la prospérité et trop manipulatrices pour favoriser la cohésion sociale, les femmes sont vues par certains hommes comme un simple objet de désir.

Fruits de l’ignorance et de la paresse intellectuelle sans doute, ces stéréotypes et préjugés ne sont pas l’apanage des seules sociétés traditionnelles. Ils font aussi des ravages dans les sociétés dites “modernes”. En France, par exemple, les femmes demeurent peu nombreuses parmi les créateurs d’entreprise.

Elles sont aussi sous-représentées à tous les niveaux du pouvoir décisionnel, dans la recherche et l’innovation, dans les domaines scientifiques, dans les assemblées locales, dans les manuels scolaires, dans les métiers du numérique, dans les médias et dans de nombreux autres domaines.

Elles font également l’objet d’une discrimination salariale. En effet, selon l’Insee,” en 2019, le revenu salarial des femmes reste inférieur en moyenne de 22% à celui des hommes.”

Enfin, les violences à l’égard des femmes en France dépassent l’entendement. Selon l’observatoire national des violences faites aux femmes, en 2020, 82% des morts au sein du couple sont de sexe féminin.

Autant dire que même dans les sociétés évoluées, les femmes doivent encore vaincre les discriminations et les violences physiques et morales.

Malgré cette dure réalité, certaines femmes ont réussi à prendre le pouvoir dans de nombreux domaines. Ainsi en est-il, par exemples, de Christine Lagarde, première femme nommée Directrice du Fonds Monétaire International (FMI), d’Angela Merkel, désignée à 14 reprises comme la femme la plus puissante au monde, d’Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, de Julie Sweet, Présidente directrice générale d’Accenture, de Kamala Harris, Vice-présidente des États-Unis, de Mary Bara, Directrice générale de General Motors, de Samia Suluhu Hassan, Présidente tanzanienne, considérée comme la “dame de fer” de la politique africaine, de Rasha Kelej, Sénatrice égyptienne et créatrice du mouvement “Plus qu’une mère”.

Je pense également à toutes ces femmes qui ont été récompensées par un prix Nobel : Marie Curie (1920), Irène Joliot-Curie (1927), Gerty Cori (1947), Maria Goeppert Mayer (1963), Rosalyn Yalow (1977), Barbara McClintock (1983), Rita Levi-Montalcini (1986), Gertrude Elion (1988), Christiane Nüsslen-Volhard (1995), Linda Buck (2004), Françoise Barré-Sinoussi (2008), Elizabeth Blackburn et Carol Greider (2009), Ada Yonath (2009), May-Britt Moser (2014), Youyou Tu (2015)…

Contrairement aux idées reçues, les femmes ont beaucoup de pouvoir et d’influence dans le monde, et ce, malgré le fait que la parité entre les sexes est encore loin d’être atteinte dans la vie politique.

Dans la société malgache, les femmes demeurent les parents pauvres de notre système politique, économique, social et culturel. Considérées comme inférieures, elles sont étouffées par cette société patriarcale et ses injonctions. Elles font l’objet de discrimination fondée sur le sexe et continuent à subir le harcèlement moral et les violences physiques ou sexuelles.

C’est pourquoi, il faut en finir avec cette société patriarcale qui opprime les femmes de façon systémique. Il faut frapper de peines très sévères tous ceux qui brutalisent, malmènent, maltraitent, harcèlent et violentent nos mères, nos filles, nos femmes et nos sœurs. Il faut avoir l’audace de confier aux femmes les postes décisionnels clés. La société malgache ne pourra se libérer du piège de la pauvreté, de la misère intellectuelle, de la décrépitude morale et de la déliquescence politique sans le concours des femmes parce que le salut viendra d’elles.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation.

Gianni Rakotonanahary

Vers une société du divertissement à marche forcée

Vers une société du divertissement à marche forcée

Le peuple malgache, comme beaucoup avant lui, est entré de plein pied dans la société du divertissement. Les activités récréatives et de loisirs occupent une place de plus en plus grande dans la vie des jeunes. Dans les villes, ils passent l’essentiel de leur temps libre sur internet, et tout particulièrement sur Facebook et TikTok. À l’instar de la religion, les réseaux sociaux sont devenus l’opium du peuple.

Pourtant, ce phénomène n’est pas sans conséquences. Les différentes études qui ont été réalisées sur ce sujet ont mis en évidence les effets néfastes des réseaux sociaux sur la santé physique et mentale de nos enfants :

– l’usage nocturne du téléphone altère leur sommeil et entraîne des troubles visuels ;
– sur les plateformes fréquentées par les jeunes, le sexe est devenu le sujet le plus fréquemment abordé, au détriment, hélas, des discussions qui engagent leur avenir ;
– en plus du cyber harcèlement, la haine que déversent les “haters” sur le Web provoque, chez les adolescents, un certain mal-être et parfois même de la dépression pouvant conduire au suicide ;
– et le risque de dépendance vis-à-vis des réseaux sociaux est extrêmement fort chez les personnes juvéniles.

À la lumière de ces études et des données disponibles, il nous est permis de prédire, sans risque de se tromper, une catastrophe sanitaire à Madagascar. Cela est d’autant plus inquiétant que notre pays ne dispose pas de structures spécialisées pouvant accueillir les jeunes victimes des réseaux sociaux.

C’est pourquoi, il devient urgent d’élaborer une politique de prévention des risques liés à ce phénomène.

L’idée n’est évidemment pas de bannir les réseaux sociaux de la société malgache. Utilisés à bon escient, ils présentent, en effet, un intérêt certain pour l’ensemble de la population. Ils permettent par exemples de communiquer avec ses proches, de lutter contre l’isolement, de faciliter les échanges professionnels, de se divertir ou encore de s’informer. C’est une manière intéressante d’entrer dans la modernité.
Mais pour autant, nous ne pouvons pas nous permettre d’abandonner nos enfants dans ce monde virtuel, parfois déroutant, qu’est internet. Il est de notre devoir de les accompagner en toute sécurité et ainsi, éviter le pire dans un futur proche.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

Esprit critique : Dieu et le peuple malgache

Esprit critique : Dieu et le peuple malgache

Rarement un peuple n’a fait preuve d’autant d’amour et de dévotion pour l’Être suprême. Pour une large majorité de malgaches, Dieu est omniscient, omniprésent, omnipotent. Ils vouent leur existence à le célébrer, à le magnifier, à l’honorer, sans doute parce que Dieu honore ceux qui l’honorent.

Pourtant, force est de constater que nombreux sont ceux qui, dans leurs agissements quotidiens, bafouent allègrement les principes dont ils prétendent se réclamer. Plus nombreux encore sont ceux qui violent délibérément les préceptes religieux et moraux qui fondent l’humanité.
À quoi bon se réclamer d’une religion si, in fine, on adopte une conduite dissolue. À quoi bon consacrer du temps à la prière si, in fine, on opte pour un comportement en contradiction avec la parole de Dieu. Comme l’avait si bien écrit Molière : “l’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus.”

Placer sa foi en l’existence de Dieu ne garantit en rien notre salut. Il faut aussi respecter les devoirs moraux à l’égard de la société, se conduire avec responsabilité, honnêteté, intégrité et impartialité. Il faut également refuser les agissements illicites qui nous plongent dans les abîmes de la souffrance collective. Il faut enfin nous débarrasser de notre égoïsme et de notre appétence pour l’argent facile.

Bref, accordons à Dieu le respect qu’il mérite et comportons nous de manière digne en toutes circonstances.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

La famille traditionnelle, une institution à préserver

La famille traditionnelle, une institution à préserver

Dans la société occidentale, la famille, en tant qu’unité élémentaire fondamentale de la vie en société, a connu de nombreuses transformations, au point de s’être éloignée de l’idée que je me fais de cette institution. À la famille traditionnelle se sont ajoutés de multiples schémas familiaux : familles monoparentales, familles homoparentales, familles recomposées, unions libres, concubinages ou encore enfants nés hors mariage.

N’en déplaise à certains, je suis foncièrement attaché à la structure famille traditionnelle (mère, père et enfants) et souhaite le conserver comme seul modèle familial à Madagascar. Pour cause, ce schéma familial constitue, selon moi, la forme la plus solide et la plus protectrice des enfants et des époux eux-mêmes.

Pour autant, j’ai une aversion particulière pour le système patriarcal qui, selon moi, est un système social de domination et de répression des femmes par les hommes. De la même façon, j’ai une haine viscérale pour tous ceux qui éprouvent du mépris envers tous ceux qui ont des pratiques sexuelles différentes. Eux aussi mériteraient d’être protégés au nom de l’équité et surtout par humanisme.
C’est pourquoi, il faut impérativement lancer une révolution culturelle dans notre pays afin de donner aux femmes la place qui leur revient de droit, non seulement au sein de la famille mais aussi dans la sphère publique, et de protéger tous ceux dont le mode de vie s’éloigne de la norme imposée par la société.

En tant qu’instance de socialisation primaire, la famille traditionnelle doit être solidement ancrée dans les nobles valeurs telles que le respect dû aux enfants et aux parents, l’amour, l’obéissance, la tolérance, la responsabilité envers le reste de la famille, l’autonomie individuel, l’empathie, l’honnêteté et le pardon.

C’est de la solidité de la structure familiale que dépendra le développement harmonieux de la société pour les siècles et des siècles.
Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary