Le nationalisme économique comme rempart solide de la souveraineté

Le nationalisme économique comme rempart solide de la souveraineté

Le libéralisme économique est une doctrine qui défend l’idée selon laquelle les libertés économiques sont nécessaires au bon fonctionnement du marché. Il repose sur deux principes essentiels : « propriété privée et richesse individuelle ». Dans le système libéral, le rôle de l’État est limité à ses fonctions régaliennes (police, justice, armée, diplomatie et monnaie). Sa principale mission est donc de garantir l’ordre public afin notamment d’assurer la tranquillité, la sécurité civile et la sécurité publique.

Née aux XVIIe et XXVIIIe siècles, sous l’influence des philosophes des Lumières, le libéralisme économique présente des avantages indéniables. Il a non seulement favorisé une forte croissance économique dans les pays qui l’ont adopté mais a aussi contribué à la prospérité des agents économiques (augmentation des revenus des ménages et de l’investissement des entreprises notamment).

Pour autant, la croyance dans l’autorégulation du marché a ses limites. Force est en effet de constater que le système libéral prive la politique de moyens d’action qui, pourtant, sont indispensables pour favoriser le développement des pays pauvres notamment. Plus grave encore, le libéralisme économique a très largement creusé les écarts entre les plus riches et les plus pauvres dans le monde.

C’est pourquoi, se pose la question de savoir s’il n’est pas plus judicieux de mettre en œuvre une politique keynésienne à Madagascar. Selon cette école de pensée, l’intervention de l’État dans l’économie est nécessaire pour permettre une croissance solide et durable, et ainsi atteindre le plein emploi. Bien qu’elle soit souvent tenue responsable de l’augmentation de la dette publique, du déficit public et de l’inflation, il n’en demeure pas moins vrai que la politique keynésienne a fait ses preuves, tout particulièrement pendant la période des trente glorieuses, période s’étalant des années 50 à la fin des années 60 et pendant laquelle la grande majorité des pays occidentaux connurent une très forte croissance économique et à l’issue de laquelle elles sont entrées dans l’ère de la société de consommation.

Madagascar étant un cas particulier, il me semble inopportun de devoir faire le choix entre ces deux systèmes économiques. À mon humble avis, le mieux serait de les combiner pour, in fine, aboutir à une forme de nationalisme économique. Ce nationalisme économique serait fondé sur une protection des entreprises nationales contre les entreprises étrangères (patriotisme économique), tout en favorisant le libre jeu de la concurrence entre les entreprises locales.

L’État se chargerait par ailleurs de l’exploitation des ressources naturelles du pays, de la construction des infrastructures indispensables au développement économique (routes, hôpitaux, établissements d’enseignement etc.) et assurerait ses fonctions régaliennes comme la création de la monnaie, la sécurité extérieure avec l’armée, et la sécurité intérieure avec la police et la justice.

Un fonds souverain serait par ailleurs mis en place pour permettre aux autorités d’investir dans des startups et dans la construction de complexes hôteliers et des résidences de standing pour les retraités étrangers qui viendraient s’installer à Madagascar.

Pour finir, il me semble indispensable de faire de Madagascar une zone à fiscalité réduite, voire nulle. C’est très certainement la meilleure solution pour susciter l’intérêt des investisseurs étrangers.

Le système proposé n’est évidemment pas entièrement abouti et fera naturellement l’objet d’un perfectionnement dans le cadre du think tank dont j’ai la charge.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

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