Le rôle fondamental de l’éducation dans le développement d’un pays

Le rôle fondamental de l’éducation dans le développement d’un pays

« Il ne faut jamais craindre qu’il y ait trop de sujets, trop de citoyens : vu qu’il n’y a richesse, ni force que d’hommes. » disait déjà Jean Bodin au XVIème siècle. Pourtant, c’est seulement au milieu du XXème siècle que les économistes ont commencé à proposer des modèles économiques qui mettent en évidence le rôle fondamental de l’éducation dans le développement économique d’un pays.

Prix Nobel d’économie en 1979 pour des études sur les pays en voie de développement, Theodore William Schultz est l’un des premiers auteurs modernes a avoir mis en exergue le rôle économique de l’éducation et de la famille. Selon lui, en effet, investir dans l’éducation favorise la croissance économique à long terme. Elle est de toute évidence un levier puissant pour lutter contre la pauvreté et les inégalités.

Dans son ouvrage “Human Capital : A Theoretical and Empirical Analysis, with Special Reference to Education”, publié en 1964, Gary Stanley Becker, économiste « nobelisé », considéré à juste titre comme le premier théoricien du capital humain, a placé les investissements humains au cœur de l’économie. Pour lui, les compétences accumulées par un individu tout au long de ses études contribuent à le distinguer et à faire de lui une ressource rare, nécessaire à un développement économique sur le long terme. De manière plus pragmatique, certaines études ont montré qu’une année d’études supplémentaire augmente, en moyenne, les revenus d’une personne de 10 % par an.

Le capital humain apparaît ainsi comme un facteur de croissance économique. Des auteurs comme Mankiw, Romer et Weil mettent d’ailleurs en évidence le fait qu’une grande partie des écarts de croissance économique entre les pays s’explique par le poids de leur investissement dans le capital humain. Investir dans la santé et l’éducation est le meilleur moyen d’assurer la croissance du PIB d’un pays. Une étude pilotée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) et publiée dans la revue scientifique The Lancet le confirme, chiffres à l’appui.

C’est pourquoi, Madagascar se doit d’investir massivement dans l’éducation des jeunes et la formation professionnelle. Aujourd’hui, hors de l’école et de l’enseignement, point de salut. Tant que les responsables politiques Malagasy continueront à ignorer cette réalité, notre pays ne cessera de s’enfoncer inlassablement dans l’obscurantisme et la pauvreté. Il est temps d’agir avec résolution et de répondre ainsi au besoin criant d’éducation et de connaissances dans notre pays.

En somme, ensemble, tout devient possible.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

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