Pour une liberté d’opinion, de pensée et d’expression

Pour une liberté d’opinion, de pensée et d’expression

La démocratie repose essentiellement sur la liberté d’opinion, la liberté de pensée et la liberté d’expression. Le lien entre démocratie et ces grandes libertés fondamentales semble évident. Ce sont en effet elles qui permettent aux citoyens non seulement de pouvoir participer à la gestion de la cité mais aussi de défendre leurs droits et de les protéger des violations et des abus dont ils pourraient faire l’objet.

Ces grandes libertés fondamentales doivent être reconnues à tous les citoyens malgaches sans distinction d’origine ethnique, de sexe ou de religion. Elles doivent faire l’objet d’une protection complète et sans faille de la part des institutions judiciaires. Autrement, et comme le dit si bien l’article 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Pour atteindre un équilibre dans une démocratie, il est par ailleurs nécessaire que les organes de presse puissent jouir de toutes ces grandes libertés. La liberté de la presse ne doit en aucun cas être fragilisée. Rien ne devrait pouvoir justifier la mise sous séquestre de cette liberté fondamentale.

Pour autant, ces grandes libertés connaissent des frontières naturelles qu’il serait à mon avis dangereux de dépasser. Ainsi en est-il du devoir de réserve des agents publics ou encore de la protection des personnes et des droits de la personnalité. Méconnaître ces limites revient à s’aventurer sur le terrain glissant du « laisser faire, laisser passer ».

S’agissant de la presse, celle-ci devrait éviter à tout prix de faire de la politique. Elle ne dispose, en effet, d’aucune légitimité démocratique lui permettant d’influencer l’opinion publique. Le rôle premier des journalistes est d’informer, pour ne pas dire éclairer, le citoyen. Laisser les journalistes rentrer dans l’arène politique, c’est prendre le risque de dévoyer la démocratie.

C’est pourquoi, je propose d’en finir avec le mélange des genres qui, in fine, pollue le débat public et empêche le citoyen de faire son propre choix, en toute liberté.

Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !

Gianni Rakotonanahary

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