Pourtant, ce phénomène n’est pas sans conséquences. Les différentes études qui ont été réalisées sur ce sujet ont mis en évidence les effets néfastes des réseaux sociaux sur la santé physique et mentale de nos enfants :
– l’usage nocturne du téléphone altère leur sommeil et entraîne des troubles visuels ;
– sur les plateformes fréquentées par les jeunes, le sexe est devenu le sujet le plus fréquemment abordé, au détriment, hélas, des discussions qui engagent leur avenir ;
– en plus du cyber harcèlement, la haine que déversent les “haters” sur le Web provoque, chez les adolescents, un certain mal-être et parfois même de la dépression pouvant conduire au suicide ;
– et le risque de dépendance vis-à-vis des réseaux sociaux est extrêmement fort chez les personnes juvéniles.
À la lumière de ces études et des données disponibles, il nous est permis de prédire, sans risque de se tromper, une catastrophe sanitaire à Madagascar. Cela est d’autant plus inquiétant que notre pays ne dispose pas de structures spécialisées pouvant accueillir les jeunes victimes des réseaux sociaux.
C’est pourquoi, il devient urgent d’élaborer une politique de prévention des risques liés à ce phénomène.
L’idée n’est évidemment pas de bannir les réseaux sociaux de la société malgache. Utilisés à bon escient, ils présentent, en effet, un intérêt certain pour l’ensemble de la population. Ils permettent par exemples de communiquer avec ses proches, de lutter contre l’isolement, de faciliter les échanges professionnels, de se divertir ou encore de s’informer. C’est une manière intéressante d’entrer dans la modernité.
Mais pour autant, nous ne pouvons pas nous permettre d’abandonner nos enfants dans ce monde virtuel, parfois déroutant, qu’est internet. Il est de notre devoir de les accompagner en toute sécurité et ainsi, éviter le pire dans un futur proche.
Que Dieu bénisse le peuple malgache et protège notre Nation !
Gianni Rakotonanahary